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Pensées pragoises

Journal Résidence avril - juin 2023 Prague Meet Factory & CEAAC

30 Mai

Le métissage est de toutes les formes créatives une de celle qui m'intéresse le plus. Premièrement car le mélange raconte avant tout des identités propres. Identités intéressantes à observer, questionner pour ce qu'elles sont. Identités qui viennent très souvent de continents opposés, d'époques différentes, d'esthétiques qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre... En somme, un croisement inattendu entre deux êtres. Et le mélange qui en découle apporte alors lui aussi une surprise des plus étonnantes. Une forme qu'on aurait par ailleurs difficilement pu imaginer.
Ici quelques essais du métissage des formes fromagères françaises rondes avec une croûte et slovaques (que l'on trouve partout à Prague) filaires.

15 Mai

2 histoires véritables mélangées = un mixe des plus heureux.
Je me suis rendue hier dans la ville de Karlovy Vary, pour ceux qui suivent, une des villes, si ce n'est LA ville la plus liée aux gaufrettes rondes que m'ont interpellées en déposant mon dossier de résidence auprès du CEAAC et de la MEET FACTORY. Il s'agit d'une ville thermale, très touristique, que touristique même. Des bâtiments aux architectures variées et sublimes devenus des hôtels de luxe. Hôtels appartenant pour beaucoup aux russes qui tentent en vain de les revendre depuis le bazar qu'ils ont semé en Ukraine. Une ville donc magnifique mais assez vide au final hormi me dit-on pendant le festival du film qui contribue à la réveiller par un mélange bienvenue de mondes différents.
Alors qu'y fait-on à Karlovy Vary? Rien d'autres que profiter des thermes et de manger ces gaufrettes apparement. On s'y ballade aussi pour goûter à l'eau, aux eaux plutôt. On retrouve une quizaine de fontaines dont on peut boire l'eau (chaude: de 14,4° à 73,4°). Une eau bienfaitrice. 
Et pour ce faire, on a besoin d'un contenant. Personne ne se ballade lambda dans une ville avec un verre ! On retrouve donc des échoppes vendant des verres en céramique décorée, aux formes des plus improbables munis d'un petit goulot. Les touristes se promènent donc ce verre à la main et vont de fontaine en fontaine. Soit.
Mais une des autres particularité de la ville, et c'est là que c'est drôle, c'est la production d'un tout autre liquide, celui-ci alcoolisé: la Becherovka. Un breuvage fait d'herbes et d'épices à... 38°. On retrouve alors invraisemblablement un verre à eau qui est un mix entre les verres traditionnels mais comportant en guise de décor, le nom de la boisson alcoolisée (première photo).
C'est spécifiquement ce type de mélange (fou) qui contribue à créer de nouvelles histoires. En voyant ce verre, on s'est imaginé un nouveau type de promenade: au lieu de boire des eaux (non-alcoolisées), on goûte diverse boissons alcoolisées, de la moins forte à la plus forte.  

30 Avril

L'identité culturelle elle se fabrique de rencontres, de métissages comme ces fromages slovènes que je vous ai montrés le 15 avril et qu'on retrouve dans tous les supermarchés de Prague. 7 semaines après mon arrivée, voici à quoi ressemble Prague pour moi:
 1. La spontanéité, le hasard des rencontres
Cette photo fait office de carte de visite pour un squat artistique-pas vraiment car on paye un loyer à la Ville, me dit le monsieur rencontré dans une brocante qui me l'a donnée. Cette photo donnée après avoir discuté de la peut-être prochaine performance de mon colocataire musicien espagnol Enrique de Castillo dans ce lieu donc, elle arrête un moment. Un moment, une personne, des personnes, des sourires, des blagues, un capuccino tout prêt, mauvais mais bienvenu. Un moment qui s'est décidé en 5 minutes sur une brocante à discuter avec un presque inconnu: "Je vous amène si vous voulez voir le lieu, j'y vais là en voiture, venez." Alors on vient. De la brocante, on arrive dans ce lieu aux personnes attanchantes.
2. Le n'importe quoi !
A travers la saucisse qui attend Enrique sur cette même brocante où nous avons rencontré le personnage de la légende1. Elle l'attend car un marchand vient de le rattraper car... l'histoire est trop longue. Je surveille la saucisse.
3. Une folie douce
Devenu depuis 2 ans et ce avant sa future démolition, un ancien centre sportif dont ce mini-golf, devient espace d'expo pour l'art contemporain à l'occasion de le 28 ème festival inernational d'art contemporain 4+4 days in motion. Jamais mis les pieds dans un mini-golf depuis mes 10 ans, encore moins pour y voir de l'art.
4. Un truc chelou
Un homme serpent vu lors de Aftercare, un cycle de performances et de discussions évoquant ce qu'il se passe quand les artistes ont fini leur travail. Qu'est-ce-qu'il se passe après leur perf, comment se sentent-ils? Dans le fou espace DivadloX10 
5. Des mauvais souvenirs
Le verre est l'artisanat que je connais le mieux de ce pays en tant que designer. Il est le savoir-faire connu dans le monde entier. Oui, même ces déco sont faites-là. Parmis elles, une forme qui me rappelle un mauvais souvenir. C'est ça aussi lse ballader dans l'ailleurs, au hasard des rues des sauts vers des choses qu'on ne connaît pas, des bonnes surprises, des moins bonnes, des sauts vers du connu qu'on ne voudrait pas avoir connu.
6. La joie
De celle des lasagnes préparées avec un rayon de soleil, la perfomeuse italienne Lucia Bricco qui m'apprend sa recette de lasagnes végé-full béchamel que j'ai faite avec pas moins de 2 litres de lait !

Ma définition de l'identité culturelle, celle que je cherche vraiment, sincèrement, ne sera jamais purement historique mais nourrie de ma vision personnelle, il faut s'y faire. Comme l'ensemble de mon travail, elle sera faite de vérités vraies, de celles qui sont racontées par des archéologues, des historiens, des scientifiques et de fictions. De fictions pour vous, car pour moi elles sont toutes mes vérités. A travers ce mélange d'histoires véritables et personnelles, je ne me raconte pas tant que je ne vous raconte vous. Car voyager révèle bien cela, au fond nous sommes tous les mêmes, alors utilisons un peu nos histoires pour parler à tous.

25 Avril

On note bien le mélange des époques dans notre quotidien. On est assis dans les cafés sur des chaises Thonet dessinées il y a plus de 100 ans, je marche dans ma cuisine sur un carrelage des années 50, je dors dans des draps de coton épais qu'on ne fabrique plus (ou si peu)...
À Prague, c'est l'architecture qui me saute aux yeux. Ici peu de déstruction pendant la guerre, donc les vestiges de plusieurs époques se mèlent, cohabitent dans les mêmes rues, dans un même regard se reflétant.
Le cappuccino et le château, en un clignement de cils. 

20 Avril

Être ailleurs, ce sont des interrogations constantes à l'image de ce beignet justement. C'est un peu la sensation que doit avoir ce tuyau: être un peu submergé parfois. La tête voit tout autrement, tourne, car remplie de tant de nouveautés: de personnes rencontrées, de lieux visités et à voir, d'envies à réaliser... Comme ces 3 femmes surplombant le palais Deym, je regarde tout d'en haut, comme un oiseau. Est-ce-que je suis prête à tirer avec mon fusil comme une des 3? Parfois. J'ai un peu la tête à l'envers comme ce cheval du passage Lucerna je pense.
On se sent hors du décor, pas à sa place, le cul entre deux chaises. Mais on se sent aussi fort de toutes ces nouvelles présences et à nouveau comme ces femmes, finalement au milieu de l'inconnu, on marche la tête haute car... on est transparent. Personne ne nous connaît, et finalement ne nous voit. C'est un sentiment rarement vécu et qui permet pour une raison que j'ignore de percevoir les choses de manière plus présente, plus profonde. 

15 Avril

Avoir sa part. C'est un peu ça, être en résidence. Vouloir toucher du doigt, ne pas se sentir touriste, en être. Alors comment on pénètre l'air de rien, dans une nouvelle culture? Il y a des choses du l'ordre du palpable. J'achète, je touche  ce que j'ai vu dans les livres encore à Strasbourg, comme un des jouets gonflables de la fabuleuse designer locale Libuse Niklova. Je goûte à tous les parfums de ces fameuses gaufrettes rondes: à chaque ouverture de paquet, une surprise, leur motif étant différent. Je vais dans la ville où elles sont nées, Karlovy Vary, pour me rapprocher de leur génèse. Je rencontre l'historien de la gastronomie locale Martin Franc. J'arpente la ville au hasard pour tout voir. Je vais à des évènements programmés, je rencontre les pragois.
Que j'aille au marché des producteurs, à l'incroyable galerie nationale, au parc du métronome géant au milieu des skateurs, à la caserna Karlin voir en film en plein air ou prendre un verre dans la piscine vidée transformée en bar... finalement de tous ces lieux, tous ces mets, tous ces objets, ce que je retiens ce sont mes émotions ressenties. Finalement et comme le dit très bien ma colocataire d'atelier la performeuse romaine Lucia Bricco quand on part en résidence, ce qu'on comprend le mieux, c'est nous-même.
Depuis les quelques semaines ici, je découvre Prague, majestueuse certes mais peu bavarde... ou plutôt silencieuse. Car des choses, elle m'en raconte. Je perçois son histoire comme empêchée par le passé à travers ces devantures qui ne disent pas ce qu'elles accueillent. Ici, rien ne se trouve facilement! C'est un peu un casse-tête. Il faut pousser les portes, se faufiler dans des passages, descendre au sous-sol, monter sur une terrasse... C'est une ville immense, au physique si beau et à l'intimité très secrète. Pas de néons, de panneaux publicitaires lumineux, de 4X3, on n'est pas à Times Square. Quand on se penche sur l'histoire du pays, on comprend mieux cette discrétion. Même à l'occasion de vernissages, pas d'affiche pour dire "Hey, c'est là!". Combien de: "Mais t'es sûre qu'on est au bon endroit?", encore hier à l'occasion de Aftercare à la galerie DivadloX10, aucune com' depuis la rue, rien. Peu de sourires aussi, peu de regards qui se croisent.
On nous demande souvent, quand on part en résidence "Qu'est-ce-que tu vas faire?". Quand on part, ce qu'on fait, c'est se trouver soi-même. En tant que designer, le moindre détail happe mon regard, je liste toutes les différences que je perçois. Elles me permettent de fabriquer du commun, un language compréhensible par tous car à travers elles, je vois nos similitudes. Partir, c'est un accélérateur de compréhension, de soi, de l'autre, d'un tout.

10 Avril 

Je suis apparement dans l'unique café cubiste de la ville (c'est écrit en gros sur les vitres). Prague étant LA ville où on trouve le plus de représentations accessibles de ce mouvement, c'est très intéressant de vivre dans ce mouvement le temps d'une ballade mais surtout donc le temps d'un repas, d'un café. Sorte de bond dans le passé. So, au rdc de la Maison de la vierge noire née en 1911, un des vestiges les plus beaux du cubisme, qu'est-ce-qu'il reste des idées de l'architecte Joseph Gocar imaginées du haut de ses 31 ans?
Si tout est d'inspiration cubiste (carrelage "motif cube en 3D" / parquet idem / motif géométrique dessinés sur les murs&vitres/ tasses et soucoupes facetées...), seuls les luminaires (première image) et le bar facété en bois sont d'origine. Bon, et qu'est-ce-qu'on y mange? Car les cubistes étaient des jusqu'au-boutistes, on imagine alors ici manger des sandwich triangles, des oeufs durs cubiques, des pancakes aux angles droits ou aigus... Non, la cuisine n'est pas pensée dans ce sens, too bad. À la place, pire, des pâtisseries à la mode (imitations à la Cédric Grolet, habillage texture velours, boring...).

Mais là où il faut plutôt aller, après évidemment la visite du musée au second étage (mobilier&archi-très riche partie passionnante de ce qu'on peut encore voir à Prague, dessins de recherche, photo), c'est au café impérial (avant dernière image) situé lui au premier étage du même bâtiment (qui n'est pas celui de la dernière photo, ça c'est le Palais Adria de 1914). Ici, pas de pop sirupeuse américaine au volume sonore bien bien trop haut, mais du jazz qu'on imagine bien être celui des années 1910-20 (et même si ça ne n'est pas, l'illusion fonctionne). Ici, pas de mets cubistes, mais pas ces gâteaux à la mode non plus: on est dans des intemporelles de la pâtisserie de ceux qu'on pouvaient déjà très bien manger dans les années 1910. Le mille-feuille serait né tel qu'on le connait en 1867, donc la food classique et traditionnelle fonctionne ici tout simplement très bien pour ce retour vers le passé. 
Si je valorise toujours le croisement des époques dans mon travail, je pense qu'il faut par contre le faire finement pour que le mariage fonctionne. Sinon, autant faire simple et s'en tenir aux basics comme au café impérial où le temps d'un allongé, j'étais au son doux du swing et au crémeux de la crème vanillée, véritablement et agréablement très loin en immersion totale. Un vrai voyage sans fioritures. Une certaine authenticité paraissait à cet étage, what else? 

06 Avril 

Justement cette essence à quoi tient-elle? Je suis actuellement en résidence de recherche à Prague pour 3 mois. C'est mon premier jour sur place. J'entre pour déjeuner dans un endroit qui m'a l'air d'un mix entre une brasserie et une cantine, il y a des plats pas très attrayants en photo en vitrine, c'est pas cher, tout sauf un attrape touriste, so let's go pour sentir le pouls de la ville. A l'entrée, on me tend un papier me précisant en tchèque que c'est un self-service. Je comprends vite la règle du jeu. Je choisis à un des différents "stands", un goulasch avec du pain à la vapeur: ce qui m'apparait comme un plat bien traditionnel. Je suis donc contente.
On me sert et je vais m'assoir à la table d'une mamie. C'est plein. On y mange des assiettes remplies à raz bord, que peu finissent, avec des grands verres de coca ou de bière. C'est pas cher et pas très bon, c'est plein, un peu bruyant comme on aime, c'est rustique dans son style, on met son plateau sur une échelle pour débarrasser. Un jeune couple d'étudiants se joint à nous. À nous 4, on est à l'image du lieu: des âges et des cultures différentes. 

 

 

Aussi bien fréquentée par les touristes que par les pragois, c'est une institution. Les amoureux de la bouffe diraient qu'il faut fermer le lieu. Les mets sont de pauvre qualité, tout doit être industriel, les sauces ont le goût du chimique. Mais ce qui est intéressant ici, plus que dans un autre restaurant cheap ou un fast-food où les aliments seraient tout aussi mauvais, c'est le partage d'une culture culinaire populaire. Ce qui m'intéresse chez Havelska Koruna, c'est l'identité locale qui perdure et c'est bien ça que je suis venue chercher. C'est pour cela que l'on voyage. Si je connais le pain cuit à la vapeur en Alsace, appelé dampfnudel, je n'en avais jamais mangé comme accompagnant principal d'un plat en sauce. 
Le plaisir de voir les touristes découvrir cette culture, comme moi, me touche. Je les regarde goûter ces plats moyennement bons. La curiosité des uns pour les autres est ce qu'il y a de plus beau dans l'humanité et la nourriture en est le témoin le plus probant. Quand on voyage on VEUT manger local, on veut goûter à CE TRUC particulier dont on nous a parlé. Si on est parfois, en déplacement long en Asie par exemple, heureux de se faire un Mac do parce que les nouilles nous soulent, de fait on a fait tout chemin pour elles ! Ce sont elles qui nous font nous déplacer, faire des kilomètres, nous perdre dans les rues, rêver, saliver d'avance. Si on réfléchit, qu'y a-t-il d'autre dans notre quotidien qui nous fasse aussi facilement nous déplacer? Pas grand chose ! Donc que mon goulasch ne soit pas le meilleur plat que je mangerai ici, m'importe au fond peu.

La nourriture est ce qui nous rattache le plus les uns aux autres, et ce qui fait le moins débat. Même quand on n'aime pas un plat, on le respecte. On valorise d'ailleurs énormément les différences culinaires. Il y a qu'a regarder le nombre de blogs, médias, articles spécialisés sur les cuisines du monde. Je me dis que tant qu'il y aura ça, tout n'est pas perdu. Ce plaisir de la culture culinaire de l'autre, c'est déjà aimer l'autre.
 

05 Avril 

On a tous une identité, des goûts bien variés et différents mais il nous arrive d'être résumé à notre ville ou notre nationalité. Je suis par exemple passée de strabourgeoise à : "Aaaaaaahhhhhh Pariiiiiiiiiiiiis", quand j'ai dit à une dame que j'étais française. Nous sommes pour les autres, étrangers, quelque chose de très identifiable, très commun d'ailleurs à tous dans le monde entier. On ne fait qu'un, oui, toi et moi, nous tous les français. Ce quelque chose - aux yeux des autres-, c'est ce qui m'intéresse de creuser. Ce quoi finalement qui le décide? Qui le décide pour nous. Qui choisit que cette chanson, ce met, cet objet me résume, nous met tous dans le même paquet? Comment l'identité culturelle naît-elle? Et surtout, cette vision est-elle réelle?
Certes, il a plusieurs versions d'une identité suivant qui la raconte, suivant ses propres références mais il y a quand même une aura commune à tous: quand on pense aux italiens, aux mexicains ou aux néerlandais, qu'on soit japonais ou anglais, on a tous les mêmes images associées à eux en tête. Il y a aussi ceux dont on ne sait trop quoi dire tant ils sont peu présents dans notre culture commune (culture littéraire, cinématographique, culinaire...) car pas ou peu exportée jusqu'à nous.
Quand j'ai entendu dans la bouche de cette dame "Aaaaaaahhhhhh Pariiiiiiiiiiiiis" et vu ses yeux écarquillés avec un regard qui disait "Ouh la la, chiiiiiiiic !", je me suis dit "Ah bon? Je suis ça, moi alors?". Apparemment je suis Chanel, à moi seule. Si elle savait qu'en ce moment Paris est poubelle-land, elle m'aurait sûrement regardé autrement mais quoique, car la force de ce qui est véhiculée sur notre pays est si ancrée que ça écrase tout, ça efface le présent. 
Je suis à Prague et moi aussi je balaye les stéréotypes. On n'a cessé de me dire que j'allais manger du goulasch, alors je goûte au goulasch. Certes on le trouve facilement mais est-il actuellement si représentatif de l'identité des pragois? Est-il comme le kouglof alsacien, plus un emblème qu'un vrai plaisir (aïe, je suis sévère avec le kouglof, sorry de lui taper encore dessus !)? Je finirai par le découvrir. J'observe tout le reste, vendu comme identité culturelle: ces mini-figurines d'animaux en verre coloré, les oeufs peints de motifs, cette pâte sablée cuite sur une barre au barbecue formant un tube à remplir de glace... Ce qui m'intéresse, vous l'aurez compris, c'est de démêler le vrai du faux, comprendre ce qui fait aujourd'hui vraiment l'identité de la ville. En attendant, je lis les incontournables du Lonely Planet. J'ai trois mois pour découvrir si tout ça matche vraiment avec la réalité. La suite ici donc, au fur et à mesure des découvertes.